Articles archéologiques de Racines


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Les journées Peira Levada : une animation archéologique - Tentative de reconstruction d’un monument mégalithique quercinois (Christine Pedrosa).
Résumé :
L’association limognaise « Découverte et Sauvegarde du Patrimoine » a décidé en 2003 d’organiser des journées d’animation archéologique autour de la reconstitution d’un mégalithe quercinois. Cette manifestation avait pour objectif de mieux comprendre les moyens mis en œuvre par nos ancêtres chalcolithiques dans la construction de leurs dolmens, et d’impliquer la population locale dans un projet patrimonial.
L’expérience s’est déroulée sur plusieurs années à raison d’une à deux journées par an. À chaque journée programmée correspondait une étape de la construction du monument : préparation du sol, traction de la dalle, redressement des montants et de la dalle de chevet, construction du tumulus qui devait servir de rampe d’accès à la dalle de couverture, mise en place de la dalle de couverture, aménagement du site au public.
Préhistoire du Sud-Ouest. n° 15-2007-2, p. 275-281.

Un inconnu célèbre : le poignard décoré du Bronze ancien de Sauliac-sur-Célé –Lot (Julia Roussot-Larroque).
Résumé :
Une lame de poignard décorée du Bronze ancien, au Musée d’Archéologie Nationale (Saint-Germain-en-Laye), était depuis longtemps considérée comme de provenance inconnue. La révision de l’inventaire ancien a permis d’établir qu’elle provient en réalité du tumulus du Cayrou de la Justice à Sauliac-sur-Célé (Lot), fouillé en 1888. Ce tertre avait été réutilisé à l’extrême fin du Bronze/début du premier âge du Fer, avec dépôt d’une épée de Gündlingen en bronze et de quatre bracelets de la même époque. La lame de poignard est triangulaire ; une double cannelure borde les tranchants. Elle possédait à l’origine six rivets, dont trois sont demeurés en place. On y voit les traces d’un manche disparu, pourvu d’une garde aux ailes droites avec encoche centrale en oméga. Les marques plus diffuses d’une garde au dessin différent suggèrent que la lame a pu être réemmanchée. Ses faces portent un décor pointillé couvrant. Des analyses ont montré que les surfaces avaient reçu un revêtement riche en arsenic, leur conférant un éclat particulier. Ce traitement était réservé à quelques armes de prestige. L’association décor pointillé/revêtement arsénié est rare : elle n’a été signalée que sur des poignards découverts en Allemagne et considérés comme des importations atlantiques. La découverte d’un tel poignard dans une sépulture sous tumulus trahirait l’existence d’une classe aristocratique dans les sociétés du Bronze ancien du Quercy.
Préhistoire du Sud-Ouest. n° 14-2007-1, p. 149-160.

 

La Grotte ornée de Pech Merle, en Quercy - Étude de quelques manifestations préhistoriques et inventaire des motifs pariétaux inédits (Jean-Claude Faurie).
Résumé :
Parmi les recherches consacrées à la grotte de Pech Merle, nous retiendrons celles de l’abbé Amédée Lemozi, en 1929 et de Michel Lorblanchet, en 1981 qui renvoient à de nombreuses références bibliographiques. L’étude actuelle a pour origine plusieurs explorations de la cavité au cours desquelles des figures inconnues ont été découvertes par André David, inventeur du site, et par des générations de guides pendant le demi-siècle écoulé.
Il nous a semblé nécessaire de publier un inventaire des motifs pariétaux - souvent inédits - et de présenter aussi des témoins de curieuses manifestations préhistoriques.

Préhistoire du Sud-Ouest. n° 13-2006-1, p. 61-76.

La petite grotte du Pech de Cavaniès (Lot) -Témoin d’une occupation du Paléolithique supérieur. (Lelouvier Laure-Amélie, Caillat Pierre, Salgues Thierry).
Résumé :
Dans le cadre des travaux d’archéologie préventive sur le tracé de l’autoroute A20, dans le Lot, sur la commune de Cahors, la petite cavité karstique de Pech de Cavaniès a livré des traces d’un site préhistorique. La fouille de sauvetage a mis au jour une série lithique et faunique qui, malgré sa faiblesse numérique, a permis d’identifier une occupation datée du Paléolithique supérieur. Le mobilier archéologique, au vu des éléments diagnostics et d’une date radiocarbone, peut raisonnablement être attribué au Magdalénien final (Dryas II).
Préhistoire du Sud-Ouest. n° 12-2005-1, p. 39-49.

Un site pléistocène moyen à hominidé en Quercy - La grotte de Pradayrol à Caniac-du-Causse – Lot (Jean Dufau, Jacques Favarel, Marie-Roger Séronie-Vivien).
Résumé :
Le gisement de Pradayrol correspond à un vaste abri-sous-roche qui surplombe une doline profonde. Un sondage de reconnaissance réalisé en 1999 sur 4 mètres carrés a atteint une profondeur de 80 centimètres.
Une seule couche archéologique (couche 2) a été reconnue en partie. Elle contient une très riche faune archaïque (Dicerorhinus mercki, Equus mosbachensis, Ursus deningeri, Canis etruscus, etc.) qui situe ce niveau entre les stades isotopiques 7 et 11. Une dent (incisive) de prénéanderthalien a été découverte et des mesures ESR faites sur l'émail de dents d'herbivores, permettant de lui attribuer un âge de 335 000 ans BP (stade isotopique 9).
L'industrie lithique associée est composée d'objets débités à partir de galets de métaquartzite. Aucun biface n'a été trouvé. L'outillage est dominé par les racloirs, les denticulés et les encoches. Tous les maillons de la chaîne opératoire sont présents sur ce site qui a servi d'atelier. Les nombreux os débités et portant des traces de décharnement montrent que l'abri a aussi été un habitat.
La découverte d'un reste humain daté du Pléistocène Moyen fait de Pradayrol un des plus anciens gisements à hominidés de France.

Préhistoire du Sud-Ouest. n° 11-2004-2, p. 131-154.

L'igue de la Crousate à Gramat (Lot) Un gisement protohistorique des Causses du Quercy (Anne Lagarrigue, Thierry Salgues).
Résumé :
Une désobstruction spéléologique entreprise au cours de l'année 2001 dans une galerie de l'igue de la Crousate a engendré la découverte d'une quantité importante de vestiges archéologiques constituée essentiellement de mobilier céramique. Ce matériel indique une fréquentation de la cavité au moins depuis les débuts de l'âge du Bronze jusqu'au second âge du Fer. Cependant, le contexte de prélèvement ne permet pas de préciser la nature des différentes occupations et aucune stratigraphie n'est à ce jour exploitable.
Cette note comprend une description de la cavité ainsi que la représentation graphique de la totalité du mobilier céramique récolté. Celui-ci fait l'objet d'un exposé succinct.

Préhistoire du Sud-Ouest. n° 11-2004-1, p. 81-95.

Le colloque "Griffades et gavures" (Michel Lorblanchet, Jean-Marie Le Tensorer, Guy Bariviera, Christian Boudsocq, Brigitte et Gilles Delluc, Edmée Ladier, Anne-Catherine Welté, Jean Plassard, Jacques Sabatier, Dominique Sacchi).
Résumé :
Les 19 et 20 octobre 2002, dans le cadre des recherches collectives internationales que nous entreprenons dans la grotte ornée de Roucadour (Lot), nous avons invité à un colloque restreint une douzaine de spécialistes qui sont venus rejoindre les membres de notre équipe. Le sujet traité "griffades et gravures" tient à cœur ceux qui étudient les parois des grottes, en premier lieu les "pariétalistes" effectuant des relevés. Parmi tous ceux qui fréquentent régulièrement les grottes, plus que les spéléologues et les biologistes étudiant la faune cavernicole dont les travaux ont d'autres objectifs, ce sont les préhistoriens qui se penchent avec le plus de précision sur les phénomènes pariétaux et les marques diverses inscrites sur les parois. En effet, l'étude de l'art pariétal paléolithique est avant tout l'étude de parois ornées.
Il s'agissait donc dans ce colloque, de tenter de répondre aux principales questions suivantes :
1) Comment identifier les griffades des différents animaux fréquentant les grottes depuis la préhistoire ? ours (des cavernes et ours bruns) rongeurs, chauves-souris, lapins, renards, blaireaux etc... Il fallait établir un corpus, une typologie des griffades.
2) Comment distinguer les gravures des griffades ? exemples d'hésitations et de confusions entre ces deux types de marques...
3) Types de tracés humains imitant les griffades, cas d'intégration de griffades animales dans des tracés anthropiques et rôle des griffades dans la création artistique en général.
Une douzaine de communications ont apporté des réponses à ces questions et ont provoqué de fructueux débats :
B. et G. Delluc ont présenté des cas de griffades d'ours de grottes ornées périgourdines en définissant les relations ayant existé entre les hommes et les ours et entre griffades et gravures.
D. et A. Vialou ont présenté les exemples remarquables de la grotte d'Aldène (Hérault) avec des griffades d'ours intégrées dans des gravures.
A.- C. Welté et E. Ladier ont montré un cas de distinction difficile entre des griffades d'ours et des gravures dans une grotte de la vallée de l'Aveyron qu'elles ont récemment étudiée ; elles ont apporté également des descriptions anatomiques des griffades des différents animaux cavernicoles accompagnées de mensurations précises.
D.Sacchi a présenté un programme de travail en cours sur un recensement des opinions émises au sujet des griffades et des gravures dans la littérature spécialisée depuis les débuts de la préhistoire.
J.- M. Le Tensorer s'est employé à définir les règles à suivre dans l'étude et la description des panneaux de griffades.
M. Lorblanchet a montré des exemples de griffades des grottes ornées quercinoises, il a défini les animaux qui en sont les auteurs, montré comment les artistes paléolithiques ont parfois imité ces griffades et présenté des tracés digitaux d'un type nouveau, sorte de "griffades humaines", qu'il a découverts au Combel de Pech Merle.

Les spéléologues Bariviera, Boutsoq et Virgoulay ont donné des exemples vivants de griffades en cours de réalisation dans des cavités quercinoises, par des animaux qu'ils ont pu parfois photographier.
Les membres de l'équipe de relevés ont présenté leurs travaux respectifs sur les griffades de Roucadour (exposition des relevés). Le panneau "Christine" montrant des fines incisions parallèles gravées a suscité d'intéressantes comparaisons.

Préhistoire du Sud-Ouest. n° 10-2003-2, p. 121-180.

Analyse des principales figures gravées de la grotte de Pestillac – Montcabrier – Lot (Julien Sentis).
Résumé :
Depuis la découverte, en 1998, des gravures paléolithiques de la grotte de Pestillac (Lot), des recherches ont été menées, notamment sur les représentations pariétales. La présence d’une grotte ornée sur la commune de Montcabrier n’est pas surprenante, compte tenu du nombre important de sites du Paléolithique supérieur aux alentours. Sur les 39 gravures recensées dans la cavité, 14 sont détaillées dans cet article et, parmi elles, 7 animaux, 6 figures féminines schématiques du type Lalinde-Gönnersdorf, et 1 panneau de signe. Les figures animalières ont souvent été représentées partiellement et comportent peu de détails, même si certains ont pu être recouverts par la calcite. Les figures féminines schématiques, grandes par rapport à celles connues dans d’autres sites, sont toutes différentes les unes des autres. Quant au panneau de signes, l’interprétation demeure difficile, en raison du mauvais état de la paroi.
Préhistoire du Sud-Ouest. n° 10-2003-2, p. 181-203.

Les industries du Roc de Combe (Lot) - Périgordien et Aurignacien (Denise de Sonneville-Bordes).
Résumé :
Découvert en 1950 par J. Labrot., le site de Roc de Combe a été fouillé en 1959 par l’inventeur et en 1966 par F. Bordes et J. Labrot. Il offre une importante séquence avec des niveaux appartenant au Moustérien, au Périgordien ancien, à l’Aurignacien et au Périgordien supérieur. Il présente notamment une interstratification entre le Périgordien ancien et l’Aurignacien. Cet article présente essentiellement la typologie des outillages lithiques et osseux des niveaux du Paléolithique supérieur.
Préhistoire du Sud-Ouest. n° 9-2002-2, p. 121-161.

Complément à l'étude de l'art mobilier de l'abri Murat (Rocamadour, Lot) et des figures féminines du Magdalénien quercinois (Michel Lorblanchet, Anne-Catherine Welté).
Résumé :
Trois pièces d’art mobilier de l’abri Murat (Rocamadour-Lot) sont décrites : un galet peint et gravé azilien, un os gravé de trois figures de bouquetin, un galet orné d’une figuration féminine stylisée. Un bilan des connaissances actuelles sur les figurations féminines stylisées du Magdalénien quercinois est enfin dressé.
Préhistoire du Sud-Ouest. n° 9-2002-2, p. 163-178.